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2018年法语二级口译考试回顾
2018年5月20日前夜,一个风花雪月的日子,我来到北京某无窗的小旅馆,准备着......
CATTI法语翻译二级口译考试一共3小时,综合能力和实务连考,中途不得离开考场。以下内容为考后回忆+网上查找补充+个人经验总结。
法语二级口译综合能力
真题内容
1. 判断题:短句判断前几道题用A/B代替OUI/NON。注意很多题非常有迷惑性,听到录音中出现了选项中的单词或看起来显而易见的答案并不一定是正确选项,一定要听清细节再涂卡。
2. 听几段话回答3-4个问题。
全部和气候变化有关,涉及《联合国气候变化框架公约》《京都议定书》、哥本哈根联合国气候变化大会三次会议的区别,开始只是约束工业国家(pays industriel),随后扩大(étendre)范围,所以是multinationale/internationale的行动?京都议定书确定quota,失败的原因?发展中国家谈判中有哪些不满意?
相关内容:巴西里约热内卢《联合国气候变化框架公约》
(UnitedNationsFramework Convention onClimateChange,UNFCCC或FCCC)
1992年5月在纽约联合国总部通过;1992年6月在巴西里约热内卢召开的有世界各国政府首脑参加的联合国环境与发展会议期间开放签署;1994年3月21日,该公约生效。
1997年12月条约在日本京都通过,并于1998年3月16日至1999年3月15日间开放签字,共有84国签署 ,条约于2005年2月16日开始强制生效,到2009年2月,一共有183个国家通过了该条约 (超过全球排放量的61%),值得注意的是美国虽然在议定书上签字但并未核准之 ,之后首先退出了《京都议定书》。
《京都议定书》虽由多达140个国家签订,但只约束35个工业国家,并只规定限制6种废气的排放量,主要是二氧化碳,《京都议定书》规定了相关发达国家减少二氧化碳排放量的指标。为完成减排指标,部分发达国家与发展中国家建立了减排份额交易机制。发达国家从中可获得投资收益和减排份额;发展中国家则可获得相关的先进技术和资金,促进节能减排。
2009年的哥本哈根气候变化大会把人类气候治理行动的目标设定在全球平均气温不高于工业革命前水平的2摄氏度以内。而在《巴黎协定》表述为“把全球平均气温较工业化前水平升高控制在2摄氏度之内,并为把升温控制在1.5摄氏度之内而努力”。
哥本哈根联合国气候变化大会也称《联合国气候变化框架公约》第15次缔约方会议暨《京都议定书》第5次缔约方会议,于2009年12月7日—18日在丹麦首都哥本哈根召开。焦点问题主要问题集中在“责任共担”。
3. 听1篇文章,用法语缩写听到的内容(résumé),30分。
一篇总理(?)的讲话气候变化COP21,农民, élévateur。
马里首都巴马科(Bamako)恐怖袭击,需要法国的团结与支持。(欢迎补充)
个人感觉这部分是比较难的,只能听一遍,不要试图把所有内容都写下来,而是要注意听,在听的过程中把意思搞懂,完成信息处理过程。随后把自己理解的内容整理写成résumé,否则记下碎片信息也无法自圆其说。注意把握安排时间,提高速度。选择题答完后立马涂掉,听完最后Résumé的录音,马上要写,最好一次成型,没有太多时间打草稿。
法语二级口译实务
真题内容
1.法国总统马克龙在凡尔赛宫参众两院联席会议上演讲
Discours du Président de la République devant le Parlement réuni en congrès(3 juillet, 2017)
Monsieur le Président du Congrès,
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,
Mesdames et Messieurs les députés,
Mesdames et Messieurs les sénateurs,
En son article 18, la Constitution permet au Président de la République de prendre la parole devant le parlement réuni à cet effet en Congrès. Il est des heures qui de cette possibilité font une nécessité, les heures que nous vivons sont de celles-là. Le 7 mai dernier, les Français m’ont confié un mandat clair, le 18 juin ils en ont amplifié la force en élisant à l’Assemblée nationale une large majorité parlementaire. Je veux aujourd’hui vous parler du mandat que le peuple nous a donné, des institutions que je veux changer, et des principes d’action que j’entends suivre.
Ce sont mille chemins différents qui nous ont conduits ici, aujourd’hui, vous et moi, animés par le même désir de servir et même si ce désir n’a pas le même visage, pas la même forme, même s’il n’emporte pas les mêmes conséquences, nous en connaissons vous et moi la source, ce simple amour de la patrie. Certains font de la politique depuis longtemps ; pour d’autres au nombre desquels je me range, ça n’est pas le cas.Vous soutiendrez ou vous combattrez selon vos convictions le gouvernement que j’ai nommé mais à la fin, nous savons tous que quelque chose de très profond nous réunit, nous anime, et nous engage. Oui, le simple amour de la patrie que celle-ci s’incarne dans la solitude des collines de Haute-Provence (上普罗旺斯省)ou des Ardennes(阿登), dans la tristesse des grands ensembles où une partie de notre jeunesse s’abîme, dans la campagne parfois dure à vivre et à travailler, dans les déserts industriels mais aussi dans la gaité surprenante des commencements.
De cet amour, nous tirons tous, je crois, la même impatience qui est une impatience d’agir. Elle prend parfois les traits de l’optimisme volontaire, d’autres fois ceux d’une colère sincère, toujours elle découle de cette même origine.
Nous avons vous et moi reçu le mandat du peuple ; (排比1)qu’il nous ait été donné par la Nation entière ou par les électeurs d’une circonscription (选区)ne change rien à sa force ; (排比2)qu’il ait été porté par le suffrage direct ou par le suffrage indirect ne change rien à sa nature ; (排比3)qu’il ait été obtenu voici un certain temps déjà ou bien récemment à l’issue d’une campagne où toutes les opinions ont pu s’exprimer dans leur diversité et que vous incarniez ces opinions différentes ici aujourd’hui ne change rien à l’obligation collective qui pèse sur nous.
Cette obligation est celle d’une transformation résolue, et profonde tranchant avec les années immobiles ou avec les années agitées toutes aux résultats également décevants, c’est par cette voie que nous retrouverons ce qui nous a tant manqué, la confiance en nous, la force nécessaire pour accomplir nos idéaux.Ce qui nous est demandé par le peuple, c’est de renouer avec l’esprit de conquête qui l’a fait pour, enfin, le réconcilieravec lui-même. En vous élisant, dans votre nouveauté radicale à l’Assemblée nationale, le peuple français a montré son impatience à l’égard d’un monde politique trop souvent fait de querelles et d’ambitions creuses où nous avions vécu jusqu’alors.
原文链接:http://www.elysee.fr/declarations/article/discours-du-president-de-la-republique-devant-le-parlement-reuni-en-congres/
视频链接:https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/direct-emmanuel-macron-doit-prononcer-un-discours-devant-le-congres-pour-fixer-le-cap-de-son-quinquennat_2266711.html
Monsieur le Président du Congrès,
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,
Mesdames et Messieurs les députés,
Mesdames et Messieurs les sénateurs,
En son article 18, la Constitution permet au Président de la République de prendre la parole devant le parlement réuni à cet effet en Congrès. Il est des heures qui de cette possibilité font une nécessité, les heures que nous vivons sont de celles-là. Le 7 mai dernier, les Français m’ont confié un mandat clair, le 18 juin ils en ont amplifié la force en élisant à l’Assemblée nationale une large majorité parlementaire. Je veux aujourd’hui vous parler du mandat que le peuple nous a donné, des institutions que je veux changer, et des principes d’action que j’entends suivre.
Ce sont mille chemins différents qui nous ont conduits ici, aujourd’hui, vous et moi, animés par le même désir de servir et même si ce désir n’a pas le même visage, pas la même forme, même s’il n’emporte pas les mêmes conséquences, nous en connaissons vous et moi la source, ce simple amour de la patrie. Certains font de la politique depuis longtemps ; pour d’autres au nombre desquels je me range, ça n’est pas le cas. Vous soutiendrez ou vous combattrez selon vos convictions le gouvernement que j’ai nommé mais à la fin, nous savons tous que quelque chose de très profond nous réunit, nous anime, et nous engage. Oui, le simple amour de la patrie que celle-ci s’incarne dans la solitude des collines de Haute-Provence ou des Ardennes, dans la tristesse des grands ensembles où une partie de notre jeunesse s’abîme, dans la campagne parfois dure à vivre et à travailler, dans les déserts industriels mais aussi dans la gaité surprenante des commencements.
De cet amour, nous tirons tous, je crois, la même impatience qui est une impatience d’agir. Elle prend parfois les traits de l’optimisme volontaire, d’autres fois ceux d’une colère sincère, toujours elle découle de cette même origine.
Nous avons vous et moi reçu le mandat du peuple ; qu’il nous ait été donné par la Nation entière ou par les électeurs d’une circonscription ne change rien à sa force ; qu’il ait été porté par le suffrage direct ou par le suffrage indirect ne change rien à sa nature ; qu’il ait été obtenu voici un certain temps déjà ou bien récemment à l’issue d’une campagne où toutes les opinions ont pu s’exprimer dans leur diversité et que vous incarniez ces opinions différentes ici aujourd’hui ne change rien à l’obligation collective qui pèse sur nous.
Cette obligation est celle d’une transformation résolue, et profonde tranchant avec les années immobiles ou avec les années agitées toutes aux résultats également décevants, c’est par cette voie que nous retrouverons ce qui nous a tant manqué, la confiance en nous, la force nécessaire pour accomplir nos idéaux. Ce qui nous est demandé par le peuple, c’est de renouer avec l’esprit de conquête qui l’a fait pour, enfin, le réconcilier avec lui-même. En vous élisant, dans votre nouveauté radicale à l’Assemblée nationale, le peuple français a montré son impatience à l’égard d’un monde politique trop souvent fait de querelles et d’ambitions creuses où nous avions vécu jusqu’alors.
C’est aussi à une manière de voir la politique qu’il a donné congé. En accordant leur confiance à des femmes et des hommes ici réunis, les Français ont exprimé une impérieuse attente, la volonté d’une alternance profonde et je suis sûr que vous êtes ici tous aussi conscients que moi et je sais bien aussi que les sénateurs en ont une pleine conscience bien que leur élection soit plus ancienne, parce qu’ils ont perçu eux si attentifs par nature aux mouvements du temps les espoirs nouveaux que l’expression du suffrage universel direct a fait naître.
Etre fidèle à ce que le peuple français a voulu suppose donc une certaine forme d’ascèse, une exigence renforcée, une dignité particulière et sans doute plus encore aujourd’hui qu’hier. Les mauvaises habitudes reviennent vite ; marqués par une époque de cynisme, de découragement, et j’ose le dire de platitude, nombreux sont ceux encore qui spéculent sur un échec qui justifierait leur scepticisme. Il vous appartiendra, il nous appartiendra de les démentir et il nous appartiendra aussi de convaincre tous ceux qui attendent qui nous font confiance du bout des lèvres, tous ceux qui n’ont pas voté, tous ceux aussi que la colère et le dégoût devant l’inefficacité, notre inefficacité bien souvent ont conduit à des choix extrêmes d’un bord ou de l’autre de l’échiquier politique et qui sont des choix dont la France dans sa grandeur comme dans son bonheur n’a rien à attendre.
Ce mandat du peuple que nous avons reçu, quel est-il exactement ? Pour le savoir, il faut sortir de ce climat de faux procès où le débat public nous a enfermés trop longtemps. Il nous faut retrouver de l’air, de la sérénité, de l’allant ; il y faut un effort parce que ces faux procès sont nombreux.
S’agit-il de réformer le droit du travail pour libérer, dynamiser l’emploi au bénéfice d’abord de ceux qui n’en ont pas ? On nous dira qu’il s’agit d’adapter la France aux cruautés de l’univers mondialisé ou de satisfaire aux diktats de Bruxelles !
S’agit-il de réduire nos dépenses publiques pour éviter à nos enfants de payer le prix de nos renoncements ? On nous dira que nous remettons en cause notre modèle social.
S’agit-il de sortir de l’état d’urgence ? On nous dira d’un côté que nous laissons la France sans défense face au terrorisme, et de l’autre que nous bradons nos libertés.
Eh bien, rien, rien de tout cela n’est vrai.
Derrière tous ces faux procès, on trouve le même vice, le vice qui empoisonne depuis trop longtemps le débat public : le déni de réalité, le refus de voir le réel en face dans sa complexité et ses contraintes ; l’aveuglement face à un état d’urgence qui est autant économique et social que sécuritaire.
Là-dessus, j’ai toujours considéré que le peuple français était plus sage et plus avisé que beaucoup ne le croient. Si bien que je pense profondément que le mandat que nous avons reçu du peuple est un mandat à la fois exigeant et profondément réaliste, et que pour l’accomplir, nous devons nous placer au-delà de la stérilité de ces oppositions purement théoriques et qui, si elles garantissent de beaux succès de tribune, n’apportent rien.
Notre premier devoir est tout à la fois de retrouver le sens et la force d’un projet ambitieux de transformation de notre pays et de rester arrimés au réel. De ne rien céder au principe de plaisir, aux mots faciles, aux illusions pour regarder en face la réalité de notre pays sous toutes ses formes.
Ce mandat du peuple français donc, quel est-il ?
C’est d’abord le mandat de la souveraineté de la Nation. C’est de pouvoir disposer de soi-même, malgré les contraintes et les dérèglements du monde. Voyons la réalité en face. Les forces de l’aliénation sont extrêmement puissantes.
Aliénation à la nouvelle division du travail qui s’esquisse dans un univers en transformation profonde, où le numérique recompose des secteurs entiers de l’économie, bouscule des équilibres et des emplois.
Aliénation à la misère, à la pauvreté, ou même seulement à l’insatisfaction, si nous ne permettons pas à chacun de trouver un travail qui lui corresponde, qu’il soit heureux d’accomplir, une place et une dignité qui soit la sienne dans la société.
Aliénation à la contrainte financière, si nous ne rétablissons pas notre budget, si nous ne réduisons pas notre dette publique.
Aliénation à la volonté d’autres pays, dans l’Europe comme au sein de nos alliances, si nous ne remettons pas nos affaires en ordre.
Aliénation à la terreur islamiste, si nous ne trouvons pas le moyen de la détruire sans rien lui céder de nos valeurs, de nos principes.
Aliénation de notre avenir, si nous ne parvenons pas à organiser la transition écologique, à protéger la planète.
Aliénation de notre vie dans ce qu’elle a de plus quotidien, si les aliments que nous mangeons, l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, nous sont imposés, et pour le pire, par les seules forces d’une compétition internationale devenue anarchique.
Je crois fermement que sur tous ces points, le peuple nous a donné le mandat de lui rendre sa pleine souveraineté.
Mais c’est aussi le mandat du projet progressiste, d’un projet de changement et de transformation profonds. Nos concitoyens ont fait le choix d’un pays qui reparte de l’avant, qui retrouve l’optimisme et l’espoir. Ils l’ont fait parce qu’ils savent bien, parce que nous savons bien, que, dans un monde bouleversé par des changements profonds, sans ce mouvement, sans cette énergie créatrice, la France n’est pas la France. Ils savent, parce que cela a été notre expérience commune de ces dernières années, qu’une France arrêtée s’affaisse, se divise, qu’une France apeurée, recroquevillée et victime, s’épuise en querelles stériles et ne produit que du malheur, malheur individuel et malheur collectif.
Elle est là, notre mission historique. Cette mission, la mienne, celle du Gouvernement, la vôtre, n’est pas dévolue à un petit nombre. Elle est dévolue à tous car chacun y a sa part. La France possède des trésors de créativité, des ressources inépuisables. Mais je ne pense pas simplement là tous nos talents ; je pense à chaque Française, à chaque Français, soucieux de bien faire et de mener une vie digne de lui.
Elle est là, la vraie richesse d’un pays et le mandat qui nous est donné, c’est de créer de l’unité où il y avait de la division ; de redonner à ceux qui sont exclus la simple dignité de l’existence, leur juste place dans le projet national : de permettre à ceux qui créent, inventent, innovent, entreprennent, de réaliser leurs projets ; de rendre le pouvoir à ceux qui veulent faire et font.
Le mandat du peuple, ce n’est pas d’instaurer le gouvernement d’une élite pour elle-même, c’est de rendre au peuple cette dignité collective qui ne s’accommode d’aucune exclusion.
Seulement voilà : jusqu’ici, trop souvent, nous avons fait fausse route. Nous avons préféré les procédures aux résultats, le règlement à l’initiative, la société de la rente à la société de la justice. Et je crois profondément que par ses choix récents, notre peuple nous demande d’emprunter une voie radicalement nouvelle.
Je refuse pour ma part de choisir entre l’ambition et l’esprit de justice. Je refuse ce dogme que pour bâtir l’égalité, il faudrait renoncer à l’excellence, pas plus que pour réussir, il ne faut renoncer à donner une place à chacun. Le sel même de notre République est de savoir conjuguer ces exigences, oui, de faire tout cela, en quelque sorte, « en même temps ».
Cette voie désoriente, je l’entends bien, tous ceux qui s’étaient habitués à faire carrière sur les schémas anciens. Il en est ainsi à chaque période lorsque le renouveau s’impose et que l’inquiétude à certains endroits peut naître. Mais nous avons à prendre la mesure des efforts que va nous imposer cette formidable soif de renouvellement dont nous sommes, vous et moi, les porteurs.
Le mandat du peuple, c’est aussi le mandat de la confiance et de la transparence.
Nous sommes un vieux peuple politique, la politique est importante pour nos concitoyens, on lui demande tout, parfois trop, on lui en veut souvent, parfois trop aussi, et c’est parce qu’elle est essentielle à ce point que les Français avaient fini par s’exaspérer devant l’espérance confisquée. Mais vous êtes ici tous et toutes les dépositaires de ce désir de changement qui nous est interdit de trahir. Et ce changement doit aussi porter sur les comportements, il ne peut y avoir de réforme sans confiance, il ne peut y avoir de confiance si le monde politique continue d’apparaître même si c’est la plupart du temps injuste comme le monde des petits arrangements à mille lieux des préoccupations des Français.
La loi que le gouvernement proposera à vos suffrages n’a pas d’autre but, nous avons déjà changé depuis plusieurs années et nous avons changé en bien. Nous avons cessé de supporter ce qui semblait presque normal autrefois, l’opacité, le clientélisme, les conflits d’intérêts, tout ce qui relève d’une forme de corruption ordinaire presque impalpable. Pour autant, nul n’est irréprochable car si l’exigence doit être constante, si nous sommes tous dépositaires de la dignité qui sied à nos fonctions et chaque jour nous oblige, la perfection n’existe pas. Oui, nous voulons une société de confiance et pour cela une loi ne suffit pas. C’est un comportement de chaque jour mais nous voulons aussi cette confiance parce que la société de la délation et du soupçon généralisé qui était jusque là la conséquence de l’impunité de quelques puissants ne nous plait pas davantage.
La loi du gouvernement sera votée, je n’en doute pas, mais après qu’elle l’aura été j’appelle à la retenue, j’appelle à en finir avec cette recherche incessante du scandale, avec le viol permanent de la présomption d’innocence, avec cette chasse à l’homme où parfois les réputations sont détruites et où la reconnaissance de l’innocence des mois, des années plus tard ne fait pas le dixième du bruit qu’avait fait la mise en accusation initiale. Cette frénésie qui a touché tous les camps depuis tant de mois, parfois tant d’années est indigne de nous et des principes de la République. Le mandat du peuple c’est enfin le mandat de la fidélité historique. Les Français demandent à leur gouvernement de rester fidèle à l’histoire de la France, encore faut-il s’entendre sur le sens que l’on donne à ces mots.
Ces dernières années, l’histoire a été prise en otage par le débat politique. Nous avons vu fleurir l’histoire pro-coloniale et celle de la repentance, l’histoire identitaire et celle multiculturelle, l’histoire fermée et l’histoire ouverte, il n’appartient pas au pouvoir exécutif ou législatif de décréter le roman national. Que l’on veuille lui donner une forme réactionnaire ou une forme progressiste, cela ne signifie pas que l’histoire de France n’existe pas, qu’il ne faut pas en être fier tout en regardant lucidement ses parts d’ombre, ses bassesses. Mais pour nous elle doit prendre la forme non d’un commentaire, non d’une revendication ou d’une transformation mais d’une action résolue en faveur du meilleur. Parce que c’est dans cette action que nous pouvons retrouver les grands exemples du passé, nous en nourrir et les prolonger.
Et à la fin nous aussi, nous aussi nous aurons fait l’histoire sans nous être réclamés abusivement ce qu’elle pourrait être mais en regardant le réel et en gardant nos esprits et nos volontés tendus vers le meilleur, c’est ce que nous appelons le progressisme. Ce n’est pas de penser que toute nouveauté est forcément bonne, ce n’est pas d’épouser toutes les modes du temps, c’est à chaque moment pas après pas de discerner ce qui doit être corrigé, amendé, rectifié, ce qui à certains endroits doit être plus profondément refondé. Ce qui manque à la société pour devenir plus juste et plus efficace ou plus exactement plus juste parce que plus efficace, plus efficace parce que plus juste. C’est une éthique de l’action et de la responsabilité partagée, c’est la fidélité à notre histoire et à notre projet républicain en actes car la République ce n’est pas des lois figées, des principes abstraits, c’est un idéal de liberté, d’égalité, de fraternité, chaque jour re-sculpté et repensé à l’épreuve du réel.
L’action politique n’a de sens que si elle est précisément accomplie au nom d’une certaine idée de l’homme, de son destin, de sa valeur indépassable et de sa grandeur. Cette idée la France la porte depuis longtemps, rien d’autre ne doit compter à nos yeux, ce n’est pas la société des entrepreneurs que nous voulons ou la société de l’équilibre des finances publiques ou la société de l’innovation, tout cela est bien, tout cela est utile mais ce ne sont que des instruments au service de la seule cause qui vaille, une cause à laquelle le nom de la France est attaché depuis bien longtemps et cette cause est la cause de l’homme. Nous différons entre nous et ici même sur les moyens mais je suis sûr que nous ne différons pas sur ce but et le savoir et nous le rappeler sans cesse parfois dans les pires moments devrait rendre à notre débat public cette dignité, cette grandeur qui sur fond de tant d’abandons et d’échecs collectifs lui ont cruellement manqué ces dernières années. C’est à l’aune de ce mandat du peuple que nous avons à construire notre politique pour les cinq ans qui viennent.
Vous l’aurez compris, et vous le savez déjà intimement, nous n’avons pas devant nous cinq ans d’ajustements et de demi-mesures, les Français ne sont pas animés par une curiosité patiente mais par une exigence intransigeante, c’est la transformation profonde qu’ils attendent, qu’ils espèrent, qu’ils exigent, ne la redoutons pas, embrassons-la bien au contraire. La charte de notre action a été fixée durant la campagne et vous en connaissez les jalons sur lesquels je ne reviendrai pas. Les engagements seront tenus, les réformes et ses transformations profondes auxquelles je me suis engagé seront conduites. Le Premier ministre, Edouard PHILIPPE, que j’ai nommé afin qu’il soit le dépositaire à la tête du gouvernement de ces engagements en présentera la mise en œuvre dans son discours de politique générale.
Mais tout cela, tout cela ne sera possible que si nous avons une République forte et il n’est pas de République forte sans institutions puissantes. Nées de temps troublés, nos institutions sont résistantes aux crises et aux turbulences, elles ont démontré leur solidité mais comme toutes les institutions elles sont aussi ce que les hommes en font. Depuis plusieurs décennies maintenant l’esprit qui les a fait naître s’est abîmé au gré des renoncements et des mauvaises habitudes. En tant que garant du bon fonctionnement des pouvoirs publics, j’agirai en suivant trois principes, l’efficacité, la représentativité et la responsabilité.
L’efficacité d’abord, il nous faut du temps pour penser la loi, du temps pour la concevoir, la discuter et la voter, du temps aussi pour s’assurer des bonnes conditions de son application. Souhaiter que nos institutions soient plus efficaces ce n’est donc pas sacrifier au culte de la vitesse, c’est rendre la priorité au résultat. Sachons mettre un terme à la prolifération législative, cette maladie nous la connaissons, elle a été tant et tant nommée et je crains moi-même dans une vie antérieure d’y avoir participé. Elle affaiblit la loi qui perd dans l’accumulation des textes une part de sa vigueur et certainement de son sens. Telle circonstance, tel imprévu, telle nouveauté ne sauraient dicter le travail du législateur car la loi n’est pas faite pour accompagner servilement les petits pas de la vie de notre pays, elle est faite pour en encadrer les tendances profondes, les évolutions importantes, les débats essentiels et pour donner un cap. Elle accompagne de manière évidente les débuts d’un mandat.
Mais légiférer moins ensuite c’est consacrer plus d’attention aux textes fondamentaux, à ces lois venant répondre à un vide juridique, venant éclairer une situation inédite, c’est cela le rôle du Parlement. Légiférer moins c’est mieux allouer le temps parlementaire, c’est en particulier réserver de ce temps au contrôle et à l’évaluation. Je sais que nombre d’entre vous y ont déjà beaucoup réfléchi et je ne mésestime pas les progrès faits durant ces dernières années en la matière. Mais nous devons aller plus loin encore car voter la loi ne saurait être le premier et le dernier geste du Parlement. Nos sociétés sont devenues trop complexes et trop rapides pour qu’un texte de loi produise ses pleins effets sans se heurter lui-même au principe de réalité.
La voix des citoyens concernés par les textes que vous votez ne saurait être perçue comme attentatoire à la dignité législative, elle est la vie, elle est le réel, elle est ce pour quoi vous œuvrez, nous œuvrons. C’est pourquoi bien suivre l’application d’une loi, s’assurer de sa pertinence dans la durée, de ses effets dans le temps pour la corriger ou y revenir est aujourd’hui devenu une ardente obligation.
Pour toutes ces raisons, je souhaite qu’une évaluation complète de tous les textes importants comme aujourd’hui celle sur le dialogue social ou encore sur la lutte contre le terrorisme dont nous avons récemment jeté les bases soit menée dans les deux ans suivant leur mise en application. Il est même souhaitable qu’on évalue l’utilité des lois plus anciennes afin d’ouvrir la possibilité d’abroger des lois qui auraient par le passé été trop vite adoptées, mal construites ou dont l’existence aujourd’hui représenterait un frein à la bonne marche de la société française.
Enfin, le rythme de conception des lois doit savoir répondre aux besoins de la société. Il est des situations d’urgence que le rythme propre au travail parlementaire ne permet pas de traiter suffisamment vite, songez à l’encadrement des pratiques issues du numérique en matière de protection des droits d’auteurs, de la vie privée de nos concitoyens ou de la sécurité nationale. Notre temps collectif est aujourd’hui trop lent et il faut qu’au temps long du travail législatif que je viens d’évoquer soit ajouté la faculté d’agir vite. Ainsi, la navette pourrait être simplifiée, je pense même que vous devriez pouvoir dans les cas les plus simples voter la loi en commission, tout cela vous y avez pour nombre d’entre vous beaucoup travaillé, tout cela doit être sérieusement étudié mais pour désormais le faire.
Je n’ignore rien des contraintes qui pèsent sur vous, le manque de moyens, le manque d’équipes, le manque d’espace contrarient en partie les impératifs d’efficacité que je vous soumets. Pour cela, il est une mesure depuis longtemps souhaitée par nos compatriotes qu’il me semble indispensable de mettre en œuvre, la réduction du nombre de parlementaires. Un Parlement moins nombreux mais renforcé dans ses moyens c’est un Parlement où le travail devient plus fluide, où les parlementaires peuvent s’entourer de collaborateurs mieux formés et plus nombreux, c’est un Parlement qui travaille mieux. C’est pourquoi je proposerai une réduction d’un tiers du nombre des membres des trois assemblées constitutionnelles. Je suis convaincu que cette mesure aura des effets favorables pour la qualité générale du travail parlementaire.
Ca n’est pas, céder à l’antiparlementarisme ambiant, bien au contraire, car les Français pour leur majeure partie en sont également certains, cette réforme est indispensable. Cette réforme qui devra être conduite en veillant à la juste représentation de tous les territoires de la République, hexagonaux et ultramarins, n’a pas pour but de nourrir cet antiparlementarisme ambiant, elle vise à donner aux élus de la République plus de moyens et plus de poids.
Le devoir d’efficacité ne saurait peser seulement sur le Parlement. L’exécutif doit en prendre sa part. Et d’abord, précisément, vis-à-vis du Parlement.
C’est pourquoi, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, j’ai voulu vous réserver, et à travers vous, aux Français, ma première expression politique depuis mon élection.
Trop de mes prédécesseurs se sont vu reprocher de n’avoir pas fait la pédagogie de leur action, ni d’avoir exposé le sens et le cap de leur mandat. Trop d’entre eux aussi ont pris des initiatives, dont le Parlement n’était que secondairement informé, pour que je ne me satisfasse d’en reconduire la méthode.
Tous les ans, je reviendrai donc devant vous pour vous rendre compte.
Si la considération et la bienveillance que cela traduit à l’égard du Parlement apparaissent à certains comme une dérive condamnable, c’est sans doute qu’ils ont de leur rôle de parlementaire et du rôle du Président de la République une conception vague que masque mal l’arrogance doctrinaire ou le sectarisme.
Il est toujours préoccupant que des représentants du peuple se soustraient aux règles de la Constitution qui les a fait élire. SIEYES et MIRABEAU ne désertèrent pas, je crois, si promptement le mandat que leur avait confié le peuple.
Le Président de la République doit fixer le sens du quinquennat et c’est ce que je suis venu faire devant vous. Il revient au Premier ministre qui dirige l’action du Gouvernement de lui donner corps. C’est à lui qu’incombe la lourde tâche d’assurer la cohérence des actions, de conduire les transformations, de rendre les arbitrages et, avec les ministres, de vous les présenter. Je souhaite que cette responsabilité ait un sens.
C’est pourquoi je demanderai au Premier ministre d’assigner à chacun des objectifs clairs dont, annuellement, ils lui rendront compte.
De même, l’efficacité commande que les ministres soient au cœur de l’action publique et retrouvent avec leur administration un contact plus direct. La réduction que j’ai voulue à dix du nombre de collaborateurs de cabinet, comme le renouvellement de l’ensemble des directeurs d’administration centrale répond à cette priorité.
Il s’agit de rendre aux directeurs d’administration, disposant alors de la pleine confiance du Gouvernement, la connaissance directe de la politique qu’ils auront à mettre en œuvre et de partager ainsi, au sein du Gouvernement et de toute l’administration, cette responsabilité partagée dont le peuple nous a fixé le cap.
Soumis eux-mêmes à l’obligation de résultat par la feuille de route qui les lie au Premier ministre, les ministres ne perdront pas de vue pour autant les conditions de mise en œuvre de leur politique. Je veux à cet effet une administration plus déconcentrée, qui conseille plus qu’elle ne sanctionne, qui innove et expérimente plus qu’elle ne contraigne. Tel est le cercle vertueux de l’efficacité. C’est cette administration qui doit redonner à tous les territoires les moyens d’agir et de réussir.
Car, à la fin, notre démocratie ne se nourrit que de l’action et de notre capacité à changer le quotidien et le réel.
Mais ce souci d’efficacité ne suffira pas à rendre à notre démocratie l’oxygène dont trop longtemps elle fut privée. S’il faut en finir avec la République inefficace, il faut en finir aussi bien avec la République du souffle court, des petits calculs, de la routine. Nous ne retrouverons la respiration profonde de la démocratie que dans le renouement avec la variété du réel, avec la diversité de cette société française à l’écart de laquelle nos institutions se sont trop soigneusement tenues, n’admettant le changement que pour les autres mais pas pour elles.
La réalité est plurielle, la vie est plurielle. Le pluralisme s’impose à nos institutions, qui s’affaiblissent dans l’entre soi.
Nous avons fait entrer ici la grande diversité française. Elle est sociale, professionnelle, géographique, de genre et d’origine, d’âge et d’expériences, de croyances et d’engagements. Elle constitue un alliage inédit de compétences et de destins dont vous êtes aujourd’hui les visages.
Mais tout cela n’a pas été composé comme un nuancier savant. Nous avons simplement ouvert les portes aux citoyens auxquels le monde politique refusait l’accès.
Je souhaite que ce renouvellement scelle le retour du débat que n’aveuglent pas les dogmes, du partage d’idées que ne dénature pas le caporalisme. C’est aussi pour cela que je crois à la vertu du pluralisme, au respect plein et entier des oppositions. Non parce qu’il s’agirait d’un usage. Mais, car c’est la dignité du débat démocratique et cela sera notre ardente responsabilité.
La représentativité reste toutefois un combat inachevé dans notre pays. Je souhaite le mener avec vous résolument. Je proposerai ainsi que le Parlement soit élu avec une dose de proportionnelle, pour que toutes les sensibilités y soient justement représentées.
C’est à cette même fin que nous limiterons le cumul des mandats dans le temps pour les parlementaires. Car il s’agit là de la clef de voûte d’un renouvellement qui ne se produira pas sous la pression et l’exaspération citoyenne, mais deviendra le rythme normal de la respiration démocratique. Les parlementaires eux-mêmes verront dans leur mandat une chance de faire avancer le pays et non plus la clef d’un cursus à vie.
Il est d’autres institutions de la République que le temps a figées dans les situations acquises, quand le sens véritable de leur mission eût été d’incarner le mouvement vivant de la société française.
Le Conseil Economique, Social et Environnemental est de celles-ci. Sa mission était de créer entre la société civile et les instances politiques un trait d’union, fait de dialogue constructif et de propositions suivies d’effets. Cette intention fondatrice s’est un peu perdue. Je souhaite qu’on renoue avec elle.
Le Conseil Economique Social et Environnemental doit devenir la Chambre du futur, où circuleront toutes les forces vives de la Nation. Pour cela, nous devons revoir, tout en réduisant le nombre de ses membres d’un tiers, de fond en comble les règles de sa représentativité. Celle-ci étant acquise, nous ferons de cette Assemblée le carrefour des consultations publiques et le seul.
L’Etat ne travaille pas, ne réforme pas, sans consulter. Et c’est bien normal. Mais les instances de consultation se sont multipliées. Nous ne savons même plus les dénombrer. Elles ont toutes leur justification de représenter une part vibrante de la société civile. Mais c’était le rôle initial du Conseil Economique, Social et Environnemental. En le réformant, nous en ferons l’instance unique de consultation prévue par tous nos textes.
Cela sera un élément d’une plus grande représentativité de notre société civile. Dans le même temps, un élément de simplification de nos procédures, de simplification de la fabrique de la loi.
Ce Conseil doit pouvoir devenir le forum de notre République, réunir toutes les sensibilités et toutes les compétences et donner un lieu en quelque sorte à l’expression de toutes les sensibilités du monde de l’entreprise et du travail, des entrepreneurs comme des syndicats, des salariés comme des indépendants, mais aussi des associations et des organisations non gouvernementales.
Dans le même temps, je souhaite que le droit de pétition soit revu, afin que l’expression directe de nos concitoyens soit mieux prise en compte et que les propositions des Français puissent être présentées, dans un cadre défini et construit, à la représentation nationale.
Là aussi, il en va de la représentativité de notre démocratie. Une représentativité qui ne vivrait pas seulement une fois tous les cinq ans, mais au quotidien dans l’action du législateur.
Fondé sur une représentativité plus grande, animé par le souci d’efficacité, le débat démocratique et plus particulièrement le débat parlementaire retrouveront – j’en suis sûr – leur vitalité. Le désir d’agir et de faire avancer la société reprendra son rang premier au sein de nos institutions et il rejoindra cet autre principe souverain, dont trop souvent nous nous sommes départis, celui de responsabilité.
Une activité parlementaire revivifiée par un cap clair, des débats mieux construits, c’est un Parlement plus apte à exercer sa mission de contrôle, sans laquelle la responsabilité de l’exécutif ne vit pas, est affaiblie.
Je souhaite qu’au Parlement, la majorité comme les oppositions puissent avoir encore davantage de moyens pour donner un contour et une exigence à la responsabilité politique de l’exécutif.
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2.法国新任驻华大使使黎想(Jean-Maurice Ripert在国庆招待会上的致辞(14 juillet, 2017)
1.套话:很高兴在大使馆官邸接待各位(une réception pour la Communauté française à la Résidence de France)。在北京的法国人不少,对中国了解多的请给我们提建议,要向你们好好学习学习。
2.法国国庆的历史:1789年的7月14日,巴黎人民攻占了象征封建统治的巴士底狱,推翻了君主政权(monarchie)。1880年,法国将7月14日正式确立为法国国庆日。
Le « 14 Juillet » est la fête nationale de la République française. Elle a été instituée par la loi en 1880, pour commémorer deux évènements, la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, symbole de la fin de la monarchie absolue, de la société d'ordres et des privilèges, et la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790, célébrant la Nation et la Constitution de 1789.
相关内容« Lorsque le président Xi Jinping m'a reçu, il a mentionné spécifiquement l'importance de la transition énergétique. La Chine va organiser deux grands forums internationaux sur la biodiversité et la prévention de la désertification. Et je pense que la Chine est en train de mener de véritables et profondes réflexions sur les problèmes climatiques, tels que l'effet de serre, et qu'elle soutient toujours l'Accord de Paris. »
3.法国与欧洲:在国外我们更是欧洲人啊,中国很大,但欧洲也很大。法国将与包括德国在内的所有欧盟成员国一道捍卫欧盟的利益,高举欧盟“民主、法治、人权”的旗帜,以自由的方式将法国和欧盟的命运结合在一起。此前也正是基于此,欧盟担负起世界稳定的一极,也成为中国的第一大贸易伙伴。
4.双边合作:面对当今世界的不确定性,相信法国和中国将继续在推动全球化进程,应对叙利亚、朝鲜、恐怖主义等危机和挑战,以及气候变化等工作上携手向前。中国每年在法投资项目51个,创造了很多就业。 中国在欧洲投资的14%在法国。中国是法国第十大投资外来国。
1.一带一路
丝绸之路历史:张骞出使西域,从长安出发。丝绸之路是贸易之路,交换商品,用中国的丝绸、茶叶等商品交换西方的香料等商品,其中最重要的是丝绸,故为丝绸之路。不仅是商贸之路,更是文化之路,将西方雕塑等艺术引入中国,中国的耕种等技术也深刻影响了沿线国家人民的生活。
一带一路倡议:2013年9月7日,习近平在出访中亚国家期间,首次提出共建“丝绸之路经济带”。同年10月,他又提出共同建设21世纪“海上丝绸之路”,二者共同构成了“一带一路”重大倡议。得到了沿线国家的积极响应。
在博鳌亚洲论坛2015年年会上,习近平呼吁各国积极参与“一带一路”建设。随后,中国政府正式发布《推动共建丝绸之路经济带和21世纪海上丝绸之路的愿景与行动》,明确了“一带一路”的共建原则、框架思路、合作重点、合作机制等。
泉州港是海上丝绸之路起点。
2.中国的扶贫政策
新中国成立以来,我们党带领人民持续向贫困宣战。经过改革开放37年来的努力,我们成功走出了一条中国特色扶贫开发道路,使7亿多农村贫困人口成功脱贫,为全面建成小康社会打下了坚实基础。我国成为世界上减贫人口最多的国家,也是世界上率先完成联合国千年发展目标的国家。这个成就,足以载入人类社会发展史册,也足以向世界证明中国共产党领导和中国特色社会主义制度的优越性。
我们要清醒认识到,当前我国脱贫攻坚形势依然严峻。截至去年底,全国仍有7000多万农村贫困人口。“十三五”期间脱贫攻坚的目标是,到2020年稳定实现农村贫困人口不愁吃、不愁穿,农村贫困人口义务教育、基本医疗、住房安全有保障;同时实现贫困地区农民人均可支配收入增长幅度高于全国平均水平、基本公共服务主要领域指标接近全国平均水平。脱贫攻坚已经到了啃硬骨头、攻坚拔寨的冲刺阶段,必须以更大的决心、更明确的思路、更精准的举措、超常规的力度,众志成城实现脱贫攻坚目标,决不能落下一个贫困地区、一个贫困群众。
(原文链接:http://zqb.cyol.com/html/2015-11/29/nw.D110000zgqnb_20151129_2-01.htm)
个人感受
1.考前如何准备?
第一次考CATTI是大四时,看了人社部的配套教材,过了二笔,那书就没再碰过。去年裸考一笔,59分,稀里糊涂考完也没总结,很快啥也想不起来了。这次考试也没当回事,因为平时每天都在翻译,笔译至少2000字,还和经济法语新闻小组的同学一起打卡,本来就是复习。我一直觉得翻译这玩意儿你根本不要指望靠前突击就能有多好的效果,不是上大学应付死记硬背的考试呢。真正想做高水平翻译的人,时刻都在准备着,打卡也好,翻书翻新闻也好,每天都有目标,就像马拉松训练计划一样。一是提高翻译质量,二是练坐功,也就是长时间集中注意力的能力,否则一场考试三小时,怎么能坚持下来? 翻译和真正马拉松跑步的区别在于从事翻译行业需要耐力,因为终点不在40公里处,也不止于珠峰,你连通世界、超越自我的愿望有多强烈,这条路就能走多长。
所以每天都准备,该考试了就可以玩儿。北京首都经贸大学的考场上,考试前看得出来人家都是来考试的,只有我是来闲聊的。口译考前老师调设备调了十几分钟,我就和旁边考生聊了半天。见了老朋友、线上打卡小组的同学、考场偶遇老同行,看特别治愈的动物画儿,吃椰子鸡、丽江饵丝、臭豆腐,逛了有创意的香氛图书馆,火车上拼乐高……考试的周末也可以很有趣!
身份证、准考证、2B铅笔、橡皮、水、手表,相信你不会忘记带的。
口译实务考试录音是一直在录,所以不要以为放录音或中间休息时你就可以对着话筒胡说了,被审录音的老师听到不好
3.考试后:珍惜实践,注重总结
口译实务中,法译汉的两篇中一篇马克龙的重要演讲,如果平时经常听新闻,应该不成问题。注意演讲中有些表达比较绕,翻译时还要反应一下,平时练习时就要注意中文怎么表达能把绕着弯儿说的演讲稿清楚地用中文讲出来,不要翻译腔太重,否则只能说明你也没搞明白。
第二篇法国驻华大使在国庆招待会上的演讲,朋友圈里很多小伙伴都亲临现场了,注意实践接触的一手材料积累。
汉译法,一带一路和扶贫,本人在工作中经常接触,同样的话都听过。但发现平时总结复习还不够,翻完就完了。应该在每次翻译任务结束后,及时把录音听几遍(虽然需要克服巨大的心理障碍
考试后也要注重总结,回忆本考试内容的目的是为了让大家熟悉考试选题,更是勉励自己不要考完一次就完了,尤其是考得不好时更要总结,通过考试发现自己的不足之处,补上,下次就更有可能拿到证明自己实力的成绩。
老司机“裸”考是假,天天520的爱是真的。做法语翻译就像谈恋爱。爱有多少,路就有多远。最幸福的事儿就是做喜欢做的事儿,玩出恒心,玩出创意,路还长着呢。
本文作者是一个有意思、有情怀的法语翻译,之前我们转载过的《和巴黎高翻亲密接触的三个月》也出自她手。作者微信:belleinterprete。